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Posts Tagged ‘Carole G. Sivler’

> Le Groningen Museum a organisé en 2009 une rétrospective sur Waterhouse intitulée J.W. Waterhouse : The Modern Pre-Raphaelite et mis en ligne un article explicatif sur cette exposition d’envergure internationale, montée en collaboration avec le Musée des Beaux Arts de Montréal et la Royal Academy of Arts de Londres. Il s’agit d’un événement important dans la mesure où la dernière rétrospective a eu lieu en 1978. De plus l’exposition est la première à couvrir l’ensemble de la carrière de Waterhouse et à rendre compte de la diversité de son travail. Elle présente environ quatre-vingt-dix œuvres, dont certaines n’ont encore jamais été exposées.

Les commissaires d’exposition sont Peter Trippi, Elizabeth Prettejohn, Patty Wageman  et Robert Upstone. Leurs biographies sont détaillées sur le site du Musée des Beaux Arts de Montréal.

> Par ailleurs le Musée des Beaux Arts de Montréal propose une description en format PDF du parcours de l’exposition. Renommée J.W. Waterhouse, Le Jardin des Sortilèges, la rétrospective du Musée des Beaux Arts se détache de celles de Londres et de Groningen par la réunion exceptionnelle des trois versions de Lady of Shalott.

Le parcours de l’exposition suit un ordre chronologique. Les premières salles sont dédiées à des artistes du 19ème siècle proches de Waterhouse. Ces œuvres issues de la collection du musée de Montréal permettent de resituer le travail de Waterhouse dans le contexte artistique de l’époque. Viennent ensuite les œuvres de jeunesse du peintre, alors influencé par Alma-Tadema. Sont présentées dans ce cadre les premières figures féminines peintes par l’artiste, à savoir une série de nymphes. Dans les salles suivantes sont exposées les peintures d’histoire réalisées par Waterhouse à la suite de ses recherches archéologique en Italie. L’exposition se poursuit avec les œuvres de maturité, œuvres marquées par les mythes et par une fascination pour l’occultisme. Une salle est ensuite consacrée aux trois tableaux de Lady of Shalott. Suivent les œuvres des années 1890 : Waterhouse se détourne de la peinture d’histoire pour se consacrer entièrement à la mythologie et aux légendes. Puis des dessins et esquisses sont présentés et enfin les dernières œuvres, caractérisées par un goût pour une nature que le musée qualifie d’enchantée.

> Carole G. Silver, Professeur d’anglais à Yeshiva University (Stern College) a rédigé un article sur la rétrospective. Cette critique d’exposition, mise en ligne sur Cambridge journals, a été publiée dans Victorian Literature and Culture, 39 (2011) p. 263-291.

L’auteur soulève l’ambiguïté du titre de la rétrospective : Waterhouse est-t-il un préraphaélite ? dans quelle mesure est-t-il moderne ? Selon elle l’exposition ne réussit pas à répondre à ces questions. C. Silver ajoute que Waterhouse peint par « emprunt », c’est à dire qu’il s’inspire d’autres artistes dont il reprend des motifs. Elle en vient à se demander si Waterhouse est réellement un artiste majeur de l’ère victorienne et regrette que les commissaires d’exposition n’aient pas creusé cette problématique. La suite de l’article est consacrée à une biographie de l’artiste.

> Une critique de l’exposition a également été rédigée dans La Tribune de l’Art par Didier Rykner. L’auteur commence par présenter Waterhouse et s’attarde un moment sur sa technique et la facture de ses toiles. Selon lui l’exposition est « une nouvelle fois, l’occasion de s’interroger sur la relativité des classifications en histoire de l’art ». En effet Waterhouse ne s’inscrit dans aucun mouvement et se rapproche autant de l’académisme que du symbolisme et du préraphaélisme. D. Rykner souligne également la clarté de la scénographie montréalaise et la qualité du catalogue. Toutefois il relève l’absence de l’historique des œuvres au sein des notices.

> Les commissaires d’exposition livrent leurs impressions sur l’œuvre de Waterhouse, leurs commentaires sont regroupés sur le site du Musée des Beaux Arts de Montréal (en format PDF). Elisabeth Pettejohn, Professeur d’histoire de l’art à l’Université de Bristol, relève le peu d’études consacrées à Waterhouse et le manque d’intérêt des universitaires pour cet artiste. Selon elle l’exposition « révèle que Waterhouse est un artiste plus important que le cercle des historiens de l’art ne l’a jamais imaginé – et qu’il est digne d’être étudié aux côtés des grands maîtres préraphaélites ».

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